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L'interview du blogger-storyteller Stéphane Dangel

 Stéphane Dangel fait un peu de pub pour mon blog !


Voici un extrait de mon entretien avec Stéphane Dangel l'auteur de "Storytelling, le guide" :

Camille Angoujard : Quelle est votre définition du storytelling ? Et du storytelling management ?
Stéphane Dangel : Le vrai storytelling consiste à travailler avec les histoires. Pas raconter des histoires, pas construire des histoires, mais travailler avec, ce qui est beaucoup plus large. On se trouve alors dans le champ d'action très riche qui consiste à faire émerger des histoires, organiser leur partage, et à en tirer du sens. Le storytelling management n'est pas seulement l'utilisation du storytelling dans le management, c'est la gestion de votre storytelling. Car tut le monde  fait du storytelling, sauf que certains le subissent, et d'autres le gèrent.

C. A : Concrètement, à quoi ressemble le storytelling en entreprise ? Avez-vous des exemples ?
S. D : Voir sur mon blog. Sinon, des exemples : le storytelling, c'est aussi simple que de réunir des collaborateurs de l'entreprise pour réfléchir à la nouvelle identité de l'entreprise, en partageant des histoires vécues, révélatrices de l'identité. C'est aussi une entreprise qui cherche à donner du contenu à une nouvelle signature marketing : il y a du vécu dans cette signature, quel est-il, comment l'organiser pour en faire un matériau exploitable et remplir les cases ?

C. A : Le storytelling capte-t-il vraiment l’attention des employés d’une entreprise ? Peuvent-ils le recevoir comme un outil de manipulation utilisé par les dirigeants ?
S. D : Ils peuvent tout autant considérer que le rapport annuel de l'entreprise rempli de tableaux de chiffres est manipulateur. La manipulation n'est pas une question d'outil de communication mais d'intention et de perception.

C. A : Pourquoi les présentations PowerPoint, les check-lists, les argumentaires, réalisés par les dirigeants pendant les réunions ennuie les employés ? Pourquoi y a-t-il eu un tournant narratif au milieu des années 90 ?
S. D : Ce type de présentation ennuie parce qu'elles ne correspondent pas au mode de fonctionnement que l'on souhaite dans les entreprises. L'entreprise a besoin de mettre les gens en action. Or, si les faits convainquent, c'est bien l'émotion qui fait agir. Et c'est ce qui manque aux présentations de manière générale. Attention : je parle de la façon dont sont construites ces présentations. Ce n'est pas l'outil PowerPoint que je condamne mais son usage. On peut tout à fait faire des PowerPoint narratifs. Le tournant narratif correspond à une prise de conscience que le tout rationnel ne correspond pas ou plus aux besoins des entreprises. C'est pour cela que les arguments très intellectuels d'un Christian Salmon n'ont pratiquement aucun impact dans les entreprises car ils sont complètement déphasés.
C. A :  Pensez-vous qu’aujourd’hui les dirigeants sont soucieux de leur image vis-à-vis de leurs employés ?  
S. D : Le storytelling est-il un outil pour gagner en notoriété, au sein de l’entreprise ?
Avec le storytelling, nous ne sommes pas dans la notoriété ou l'image, mais dans l'action. La valeur ajoutée du storytelling réside dans l'action. J'ai cependant l'impression qu'en France, certains acteurs ne l'ont pas compris.
C. A : Pour terminé en beauté, si vous aviez une histoire à racontez, ce serait laquelle ?
S. D : Celle de l'abbé Pierre : son appel de l'hiver 54.




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