Voici un extrait de mon entretien avec Stéphane Dangel l'auteur de "Storytelling, le guide" :
Camille Angoujard : Quelle est votre définition du storytelling ? Et du storytelling management ?
C. A : Concrètement, à quoi ressemble le storytelling en entreprise ? Avez-vous des exemples ?
C. A : Le storytelling capte-t-il vraiment l’attention des employés d’une
entreprise ? Peuvent-ils le recevoir comme un outil de manipulation
utilisé par les dirigeants ?
C. A : Pourquoi les
présentations PowerPoint, les check-lists, les argumentaires, réalisés
par les dirigeants pendant les réunions ennuie les employés ? Pourquoi y
a-t-il eu un tournant narratif au milieu des années 90 ?
S. D : Ce type de présentation ennuie parce qu'elles ne
correspondent pas au mode de fonctionnement que l'on souhaite dans les
entreprises. L'entreprise a besoin de mettre les gens en action. Or, si
les faits convainquent, c'est bien l'émotion qui fait agir. Et c'est ce
qui manque aux présentations de manière générale. Attention : je parle
de la façon dont sont construites ces présentations. Ce n'est pas
l'outil PowerPoint que je condamne mais son usage. On peut tout à fait
faire des PowerPoint narratifs. Le tournant narratif correspond à une
prise de conscience que le tout rationnel ne correspond pas ou plus aux
besoins des entreprises. C'est pour cela que les arguments très
intellectuels d'un Christian Salmon n'ont pratiquement aucun impact dans
les entreprises car ils sont complètement déphasés.
C. A : Pensez-vous qu’aujourd’hui les dirigeants sont soucieux de leur image
vis-à-vis de leurs employés ?
S. D : Le storytelling est-il un outil
pour gagner en notoriété, au sein de l’entreprise ?
Avec le storytelling, nous ne sommes pas dans la notoriété ou
l'image, mais dans l'action. La valeur ajoutée du storytelling réside
dans l'action. J'ai cependant l'impression qu'en France, certains
acteurs ne l'ont pas compris.
C. A : Pour terminé en beauté, si vous aviez une histoire à racontez, ce serait laquelle ?
S. D : Celle de l'abbé Pierre : son appel de l'hiver 54.